Escrime, Fleuret: Une journée noire pour l’équipe de France aux Championnats du Monde
Un tournoi parisien aux saveurs amères pour les Bleus
Tant attendue par les fans d’escrime, l’épreuve individuelle de la manche de Coupe du monde de fleuret, tenue dans l’arène prestigieuse de Pierre-de-Coubertin, n’a malheureusement pas apporté le spectacle espéré. Seules quelques joutes palpitantes, notamment la mort subite particulièrement électrique vécue par Ysaora Thibus, ont su tirer leur épingle du jeu dans un événement laissant un goût amer pour l’équipe de France.
Les têtes d’affiche françaises en difficulté
Le parterre de champions tricolores présents lors de cette édition n’ont d’ailleurs pas réussi à faire honneur à leurs blasons : Maxime Pauty, meilleur représentant français chez les hommes, a chuté dès les quarts de finales, barré par un adversaire italien entreprenant, Guillaume Bianchi. Par ailleurs, la fleurettiste guadeloupéenne Ysaora Thibus, grande espoir du fleuret féminin tricolore, s’est quant à elle arrêtée en huitième de finale, rendant un bilan bien loin de la médaille de bronze qu’elle avait si fièrement remportée lors de la dernière édition.
- Les performances décevantes se succèdent chez les Bleus
- Un constat alarmant à quelques mois des Jeux Olympiques
Un contexte pourtant propice à l’exploit
Ces résultats décevants viennent assombrir l’horizon de l’équipe de France, à l’approche des Jeux Olympiques, se déroulant dans moins de six mois. Ce tournoi parisien, qui s’inscrivait comme une répétition générale pour l’événement majeur de l’année 2023, s’est dès lors transformé en une cascade de désillusions pour nos athlètes. L’opposition offre un contraste saisissant avec la domination italienne, cette dernière ayant réussi à placer quatre de ses représentants en demi-finales chez les hommes ainsi que deux de ses représentantes chez les femmes.
Dans ce tumulte, l’escrime français devra ainsi patienter encore au moins une année avant de voir l’un des siens suivre les traces d’Enzo Lefort, dernier tricolore ayant réussi à triompher lors du Mazars Challenge international de Paris en 2014. Pauty, grand espoir du fleuret masculin et sixième mondial, a lui aussi connu une journée compliquée.
- La nécessité d’un sursaut pour l’équipe de France
- Des Jeux Olympiques qui se rapprochent à grand pas
Pauty, le meilleur français, s’arrête en quarts
Malgré une volonté continuelle de prendre de l’assurance, de consolider son jeu et de remporter ses combats contre les plus grands, Maxime Pauty a fini avec un genou gauche douloureux et une défaite serrée face à son compatriote Enzo Lefort. Cette élimination en huitième de finale risque de lui laisser quelques regrets. Le double champion du monde, et champion olympique par équipes à Tokyo, n’a pas réussi à monter sur un podium depuis sa troisième place aux Mondiaux de Milan.
De grosses déceptions du côté des dames
Si du côté des hommes, le tableau n’est guère réjouissant, les surprises désagréables ne sont pas en reste chez les femmes. Pauline Ranvier n’a pu passer le cap des seizièmes, stoppée nette par l’Italienne Erika Cipressa, tandis qu’Anita Blaze s’est vu prendre la porte dès son entrée en lice, dépassée par l’ardeur de l’Ukrainienne Olga Sopit. Malgré ces déconvenues, les Bleues auront encore l’occasion de faire leurs preuves lors du tournoi par équipes, le lendemain.