Escrime: Borel triomphe au Grand Prix de Budapest avec son épée

Yannick Borel conquiert le Grand Prix d’escrime de Budapest

Yannick Borel, l’épéiste couronné champion du monde en 2018, a su trouver la voie de la victoire lors du Grand Prix de Budapest déroulé ce dimanche. Sa domination en finale face au Hongrois Gergely Siklosi (15-11) marque son premier succès depuis son sacre européen en juin 2022 – une victoire non négligeable dans la perspective d’une qualification olympique.

Âgé de 35 ans et originaire de Guadeloupe, Borel – quadruple champion d’Europe individuel et champion olympique par équipe en 2016 – lors de son premier duel a failli être renvoyé chez lui. Cependant, il a réussi à écarter de justesse le Japonais Masuru Yamada avec un score serré de 6-5 en mort subite. Suite à cette rencontre époustouflante, il a déroulé le tapis jusqu’à la victoire finale, s’offrant notamment la tête du numéro 1 mondial italien, Davide Di Veroli (15-7).

Déclaration de victoire de Borel

“Au vue de la situation actuelle, je suis extremement fier de cette victoire”, a commenté Borel après sa victoire. La victoire arrive dans un contexte tumultueux pour l’équipe d’épée male, qui a encore été ébranlée ces dernières semaines suite à la démission du manager général Hugues Obry, qui était en désaccord depuis longtemps avec Borel, Romain Cannone et Alexandre Bardenet.

“Pas de doute, tout cela m’affecte, la semaine dernière a été très mouvementée. Mais simuler un athlète de haut niveau implique d’être adaptable. J’ai réussi à rester dans ma bulle, même si je ne suis pas à l’aise avec cette situation car elle consomme beaucoup d’énergie. Mon objectif principal demeure de ne pas dissiper trop d’énergie et de continuer à gagner comme je l’ai fait ici.”

Une déception pour d’autres épéistes

Par ailleurs, seulement quatre athlètes étaient en lisse pour le tableau principal. Romain Cannone, Alexandre Bardenet et Luidgi Midelton ont tous été éliminés au deuxième tour. “Bien sûr, je suis déçu du résultat, la partie s’est jouée sur une touche”, a déclaré Cannone, qui a perdu sur un score de 14-15. “Je suis content pour Yannick, cela prouve que son plan fonctionne. Pour ma part, il y a encore des ajustements à faire, je n’ai pas atteint mon niveau habituel cette fois, mais je reste optimiste, je sais ce que je dois faire pour me redresser.”

L’éclat de Marie-Florence Candassamy

Chez les femmes, Marie-Florence Candassamy a grimpé sur le podium pour la première fois depuis son titre mondial remporté à Milan l’été dernier. Cette troisième place tombe à point nommé pour la numéro 2 mondiale, qui a seulement été vaincue en demi-finale par la vainqueure finale, la Hongroise Anna Kun (11-15).

Après avoir manqué de peu le podium en janvier à Doha, l’épéiste de 33 ans fait un saut de taille en vue d’une qualification olympique et prouve qu’elle est toujours compétitive après avoir passé la majeure partie de la saison en convalescence à la suite d’un cas sévère de Covid puis d’une blessure au genou.

“C’est loin d’être un soulagement, cela supposerait que j’ai disparu de la circulation”, a déclaré Candassamy avec légèreté. “Je me suis plutôt reconnectée avec mon escrime, je me suis sentie moi-même. C’est toujours une saison intéressante, il faut chercher le bon dans les moments difficiles, cela m’a permis de mûrir.”