Escrime: Boudhil vise la présidence de la FFE pour redonner de l’importance au sport
A l’abordage des crises de l’équipe d’escrime française sur la route vers les Olympiades
Qui peut dissiper les nuages de tempêtes qui ont envahi la route de nos escrimeurs français vers les Jeux Olympiques? L’innovation semble être la clé de voûte de cette dangereuse équation. Des solutions audacieuses ont germé sur la dernière olympiade comme l’émergence d’académies privées et de structures indépendantes pour les entraînements des athlètes d’élite. Nimbées de doutes et d’incertitudes au début, ces initiatives privées d’entraînement étaient bien loin d’être considérées comme des menaces, mais plutôt comme des opportunités. Et pourtant, ces organismes indépendants ont fait preuve d’une grande capacité d’adaptation pour répondre aux besoins spécifiques de chaque athlète.
Entre droit à la personnalisation et devoir d’unité
Il est bien sûr primordial de respecter le cadre institutionnel du sport français, et ce, en veillant à établir des conventions pour toutes les structures privées. La liberté de choisir son propre parcours de formation doit rester un droit fondamental pour les escrimeurs mais ce droit doit être équilibré par le respect des obligations collectives. En arpentant cette nouvelle voie, la France semble de fait s’inspirer du modèle italien, qui n’a pas d’Insep et qui valorise l’entraînement en club ou dans des structures d’entraînement privées, avec des rassemblements ponctuels pour consolider l’esprit d’équipe.
Respecter l’autonomie de la Fédération française d’Escrime
Concernant la Fédération Française d’Escrime (FFE), nous avons pu relever une volonté accrue de se positionner en faveur du haut niveau durant la dernière olympiade. Cependant, cette aspiration ne doit pas aboutir à une mainmise du politique sur le sportif. La solution résiderait plutôt dans la redynamisation de l’escrime par le prisme sportif tout en confiant la gestion technique à des personnes qualifiées. Ainsi, les cadres techniques, que ce soit la DTN ou les équipes techniques nationales, jouent un rôle clé et devraient bénéficier d’une entière confiance pour mener à bien leur mission sans obstruction.
La question de l’encadrement de l’équipe de France
Qu’en est-il de l’encadrement de nos escrimeurs français ? Là aussi, une approche respectueuse des rôles de chacun est de mise. Le président de la FFE doit veiller à conserver un rôle de supervision sans interférer dans le choix des entraîneurs nationaux. L’objectif ? Une séparation claire des responsabilités avec, sur le podium, un DTN et un responsable du haut niveau. Cette réorganisation du système en place est une priorité capitale pour être adoptée par l’ANS et les strates ministérielles. La vision ici développée implique des profils spécifiques en charge du haut niveau et d’autres en charge des différents sujets qui ont leurs propres importance pour nos 751 clubs répartis sur le territoire.