Escrime : Delhomme place le projet de l’athlète au coeur de la Présidence FFE
Un regard sur les défis de l’équipe de France d’escrime lors du parcours vers les Jeux Olympiques de Paris 2024
La route vers les Jeux Olympiques de Paris 2024 pour l’équipe de France d’escrime n’a pas été sans embûches. De fait, la tension entre les partisans de l’INSEP et ceux qui étaient favorables à une évolution au sein d’académies indépendantes a été fortement ressentie. C’est une période que, personnellement, que j’ai trouvée extrêmement stressante et compliquée à gérer.
Le projet de l’athlète
Le véritable enjeu réside dans le souci du projet de l’athlète, qui doit toujours être au cœur de la performance sportive. La figure essentielle de l’entraîneur national ne doit pas être uniquement associée à l’INSEP, mais doit plutôt émerger comme un modèle de conduite énergique et inspirant. Au delà de donner l’exemple, il incombe à l’entraîneur de servir la performance de l’athlète à travers un dialogue ouvert et honnête.
Insep et structures extérieures
Notons que l’Insep est une institution qui inspire l’envie et le respect de tous. Toutefois, il est crucial de réintégrer au sein de l’Insep des personnes ouvertes à la coopération avec les entraîneurs des structures extérieures. Dans cette perspective, nous devrions pouvoir compter sur le soutien des clubs ou des académies, un facteur essentiel pour la performance de l’athlète.
Collaboration entre l’équipe de France et les académies
Il faut retenir que l’escrime est un sport individuel, mais également de confrontation. La richesse de notre sport provient de l’entraînement avec les meilleurs. Permettre à son partenaire de s’améliorer, quitte à le voir prendre sa place, est une démarche bénéfique pour le sport. La confiance a de nombreuses fois été rompue par des problèmes d’ego, et la pensée selon laquelle une seule personne détiendrait toutes les solutions tandis que les autres seraient incompétents est à proscrire. C’est, en partie, en redonnant une place au système Insep que nous pourrons retrouver une bonne coopération intersportive et une véritable émulation.
La fonction du président d’une Fédération
Dans mes nouvelles responsabilités, je serai très vigilant et je ne m’immiscerai pas outre mesure dans les affaires du haut niveau ou dans la définition des staffs. Bien que le lien avec le ou la DTN soit crucial, il ne s’agit pas de mon rôle de me mêler de leur direction. Le DTN devra, selon moi, être une personne déjà intégrée au monde de l’escrime pour avoir une parfaite connaissance des diverses problématiques abordées. Il est important de ne pas prendre de retard, au vu des nombreux projets que nous avons à initier.