Escrime Fauteuil aux Paralympiques : Début Difficile au Grand Palais
La première journée d’escrime fauteuil au Grand Palais fut, malheureusement, marquée par un retard conséquent plutôt que par les attentes de la compétition. Des événements imprévus ont perturbé le déroulement fluide de la journée, résultant dans une organisation qui n’était pas à la hauteur de ce cadre somptueux et d’un public venu en grand nombre.
Tenir le rythme de la compétition
Ce retard inattendu a commencé à se faire sentir dès 13 heures, avec le lancement des compétitions de tableaux de sabre féminin et masculin. Les organisateurs avaient tendance à serrer au maximum les timings; chaque vague de combat était prévue pour se terminer en seulement vingt minutes – un délai serré par rapport à ce qui est généralement observé lors de certaines étapes de Coupe du monde.
Même avec une foule de volontaires prêts et disposés à aider, le rythme s’est avéré être un défi considérable à respecter. Les conditions à respecter : mise en place des fauteuils sur la piste, installation des athlètes, vérification par les arbitres que la distance entre les deux athlètes est bien réglementaire, ajustement par les bénévoles des fauteuils si nécessaire. Ainsi, avec huit matches par vague, des scénarios à rallonge et des appels à la vidéo toujours aussi fréquents, l’accumulation du retard était inévitable.
La Désorganisation face à une opportunité en or
Malgré l’opportunité unique d’organiser une telle compétition au Grand Palais, la fédération internationale semble avoir manqué de préparation. Cette omission est tout à fait surprenante, en considérant l’ampleur de cette organisation. La conséquence directe a été le retard qui s’est rapidement accumulé – un retard qui n’a cessé de croître, la journée ayant enregistré jusqu’à trois heures de retard au statut le plus défavorable de la désorganisation, lorsque le public de la session matinale a dû cèder sa place à celui de soir.
L’équipe de France, menée par le manager Sébastien Barrois, exprime leur déception face à cette situation: Faire cette compétition au Grand Palais, c’est extraordinaire, mais vouloir reproduire ce qui a été fait pour les valides, c’est plus compliqué, exprime-t-il. Il fallait prévoir deux fois plus de temps entre chaque rotation. C’est un gros bémol pour l’image.
Se relever malgré les contraintes
Malgré l’excuse à portée de main d’une mauvaise organisation, l’équipe de France n’a pas voulu se cacher derrière pour expliquer l’absence de médaille. Ainsi, comme l’assure Barrois, « Les retards étaient les mêmes pour tout le monde, on ne va pas prendre ça comme excuse ».
Les Bleus comptent toujours sur leur ambition pour marquer le jeu. Par exemple, Brianna Vidé, 24 ans, qui a presque réussi à obtenir une médaille au sabre après une journée interminable remplie de défis, affirme positivement: La journée a été très longue, c’était dur à la fin. Je faisais figure d’outsider, j’aurai dû être plus audacieuse dans mon jeu. Mais, je reste optimiste, ce sont mes premiers Jeux. Il me reste encore quatre jours de compétition et je ne dois pas me lamenter. Il reste des podiums à aller chercher.
Reste à Rebondir
Enfin, Maxime Valet, triple médaillé paralympique et numéro 2 mondial était attendu sur la scène. Il s’est approché du podium mais ne l’a regardé que de loin, perdant de justesse son quatrième match de repêchage, la dernière étape avant le match pour le bronze. Tout comme Vidé, il ne perd pas espoir pour les jours à venir: “C’est une déception, la fin de match est dure. Le Polonais me l’a dit lui-même que la touche était pour moi, mais c’est comme ça. Ce n’est pas terminé.”
Effectivement, cela signifie que nos Bleus seront de retour dès 9 heures le lendemain matin pour la compétition de fleuret. Et, ils montrent plein d’intention de se rattraper après cette journée difficile.