Escrime: Llavador, Maître du Fleuret et Tireur Hors Pair en Compétition Mondiale
La double personnalité de Carlos Llavador
Dans la rue, Carlos Llavador est souvent décrit par les personnes qui le connaissent bien comme
«discret», «introverti»
et
«humble»
. Ce comportement se transforme radicalement dès qu’il entre en compétition. Derrière son masque, son style
«flamboyant», «explosif»
et
«piégeur»
fait de ce gaucher espagnol l’une des principales attractions du circuit d’escrime actuel.
Un regard sur le parcours de Llavador dans l’escrime internationale
Malgré quelques victoires significatives, comme le triomphe en Coupe du monde au Caire en 2020 ou la médaille de bronze aux Mondiaux en Chine en 2018, le palmarès international de Llavador reste à enrichir. Ses performances récentes, notamment en tant que quart-finaliste aux Mondiaux de Milan en 2023, lui donnent une place de choix pour une qualification olympique.
Il partage cette perspective avec le Hongrois Daniel Dosa. Ces deux tireurs, figures Europe, envisagent une participation aux Jeux Olympiques, aux côtés des représentants des meilleures nations mondiales de l’escrime, dont la France et l’Italie.
L’ascension en solo de Llavador dans l’escrime
L’histoire de Llavador est celle d’un
self-made-man
. Né dans un pays sans tradition de haut niveau dans sa discipline, le fleuret, Llavador a dû se construire lui-même dans l’escrime.
À 21 ans, il arrive à Paris et tente sans succès de rejoindre l’Insep, puis trouve finalement un lieu de pratique au Cercle d’escrime franco-cubain (CEFC). Malgré la concurrence féroce, Llavador parvient à trouver sa place et à développer son style unique.
Travailler avec Eddy Patterson
Au CEFC, Carlos Llavador est pris sous l’aile d’Eddy Patterson, un maître d’armes cubain que beaucoup admirent pour son sourire contagieux et son piedestal de médailles. Ensemble, ils façonnent le style combatif de Llavador, ajoutant de l’intensité à ses assauts et grâce à cela, il se fait remarquer dans le monde de l’escrime.
Poursuite des aspirations olympiques à Frascati
Motivé par ses nouvelles compétences et son statut de champion de Paris, Llavador décide de chercher de nouvelles opportunités d’apprentissage en dehors de la capitale française. Il part pour Frascati, un des foyers de l’escrime italienne, où il rejoint les rangs de Fabio Galli et Luca Simoncelli.
Ses efforts portent leurs fruits, car il décroche une place dans le grand tableau des JO 2021 à Tokyo.
«Il était le seul escrimeur espagnol au Japon, toutes armes confondues»,
se souvient Luca Papale, son sélectionneur.
Retour à Paris pour Llavador
L’aventure continue pour Llavador alors qu’il prépare son retour à Paris pour le Mazars Challenge, où il a remporté la médaille de bronze l’année précédente. De plus, ses performances actuelles pourraient lui permettre de participer aux épreuves estivales au Grand Palais.
«Il est prêt pour faire un gros coup», selon Eddy Patterson.