Escrime: Obry démissionne de son rôle clé dans l’équipe d’épée des Bleus
Le Remous dans le monde de l’Escrime : Chute d’Hugues Obry
La métaphore ne pouvait être plus frappante: tel une épée de Damoclès, la crise qui a secoué l’équipe d’épée hommes depuis le début de la saison a finalement conduit Hugues Obry, maître d’armes réputé, à déposer sa démission du poste de manager général. Un choix approuvé jeudi dernier par le DTN Jean-Yves Robin. Dans le monde de l’escrime, un tel développement était anticipé étant donné la nature hostile qui entourait l’équipe nationale, fragmentée par deux camps antagonistes.
Impact sur la préparation des Jeux Olympiques
Présage sombre, cette démission survient seulement à quelques mois des Jeux Olympiques. Les trois clés du médaillon, Romain Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet, ont vu dans ce geste la fin d’un conflit qui les opposait à Obry. Même si le départ d’Obry pourrait apaiser les tensions, il reste la question de l’impact de cette décision sur les Jeux à venir.
Conflit interne et impacts
La tension montait depuis les championnats du monde de Milan, où l’équipe française a décroché l’argent par équipes et le bronze en individuel grâce à Cannone. Les trois meneurs avaient pointé du doigt le style de management d’Obry, des accusations qui l’avaient profondément atteint. Suite à ce tumulte, le champion olympique par équipes de 2004 avait dû prendre un congé de maladie, un geste qui avait déjà semé des doutes sur son futur à son poste.
Un compromis fragile
Après de longues discussions, un compromis avait été trouvé juste avant l’ouverture de la saison à Berne. Selon ce dernier, Obry maintenait sa position, alors que les trois escrimeurs partaient en partie du collectif de l’Insep pour s’entraîner dans leur club. Cet accord avait inclus une séance d’assauts et une leçon individuelle par semaine pour que ce petit groupe reste en contact avec le reste de l’équipe nationale.
Le fil de l’équilibre rompu
Malgré cet équilibre fragile entre les deux parties, l’année s’est déroulée dans une ambiance de tension constante jusqu’à un point de rupture en février. Après une nouvelle pause pour raison de santé, Obry avait cédé les rênes à son adjoint Gauthier Grumier lors de l’étape de Coupe du monde de Heidenheim. De retour à l’Insep lundi dernier, Obry a finalement dit stop, mettant fin à son deuxième mandat.
Prestation exemplaire
En dépit des tensions, nul ne peut contester la qualité de son travail. En effet, il a mené l’équipe nationale à la médaille d’or aux Jeux Olympiques de 2016. Obry a par la suite exercé en tant que manager général de la sélection chinoise pendant une olympiade, conduit Sun Yiwen à la victoire en 2021 à Tokyo, avant de revenir pour mener l’équipe française aux jeux de Paris.
Obry n’a pas encore quitté complètement l’Insep
Malgré son départ en tant que manager général, Obry reste dans le staff de l’Insep. Son futur sera principalement décidé par l’ANS. La saga semble donc loin d’être terminée.