JO 2024 : Thibus, espoir de l’escrime féminine française, rêve de propulser les Bleues plus loin

Une place sur le Cap podium, non atteinte : une vive déception

Les attentes étaient élevées, mais la réalité n’a pas été à la hauteur. C’est ainsi que notre collectif d’escrime féminine s’est retrouvé au 5e rang alors qu’ils avaient récemment remporté une médaille d’argent à Tokyo il y a trois ans.
Le désappointement est palpable, non seulement en raison des conditions difficiles sous lesquelles l’équipe s’était préparée, mais aussi parce que le groupe débordait de talent et a eu le potentiel d’aller plus loin. Ainsi, une équipe chère à mon cœur, à la valeur indéniable, a eu la possibilité de basculer le cours des choses, n’ont pas su saisir l’occasion. Leurs performances étaient teintées d’une retenue évidente, et parfois même, parsemées d’erreurs, surtout noticeable lors du quart de finale contre le Canada.
Il est évident que le sujet est sensible. Cela s’est avéré particulièrement douloureux d’autant que c’était la plus belle équipe avec laquelle j’ai eu le privilège de tirer.

Les hauts et les bas

Les émotions sont encore vives et la déception est dure à avaler. Néanmoins, le collectif a vécu tant de moments mémorables ensemble, surmonté des hauts et des bas et a participé à de nombreuses aventures exceptionnelles.

Un hommage à mes coéquipières

J’apprécie le dévouement de mes coéquipières et la solidarité que nous avons formée pendant ces deux journées mémorables. Elles m’ont soutenue admirablement et j’aurais aimé emmener cette équipe encore plus loin dans ce tournoi. La blessure et les épreuves n’ont pas diminué mon ambition, mais c’est la vie et je dois accepter.

Mes défis personnels en route vers les JO

Au départ, mon ambition ne connaissait aucune limite à la fin de 2023, dans la perspective de ces Jeux à domicile. Puis, des obstacles se sont dressés sur mon chemin. Un contrôle positif en janvier, puis une blessure au genou en juin, ont fait dérailler mes plans. Le soulagement que j’ai ressenti lors de la compétition était largement teinté d’amertume. Malgré tout, je suis fière de rester intacte, de me tenir debout et de combattre pour ma dignité et mon intégrité.

Impact de ma blessure au genou durant la compétition

Surmonter ma blessure n’a pas été facile. J’ai dû combattre pour ma condition physique, et sur la piste, j’ai dû faire face à cette épreuve avec une attelle au genou. Cependant, avec le soutien dévoué de mon équipe médicale, j’ai réussi à surmonter cette épreuve. Pendant la compétition, j’ai réussi à m’exprimer au-delà du niveau attendu, compte tenu du peu de temps que j’avais pour m’habituer à mon nouveau genou.

L’attelle, mon bouclier

Porter une attelle a été une sorte de sécurité pour moi. Avoir confiance en mon propre corps et m’adapter à cette nouvelle réalité corporelle s’est avéré un défi. Mon genou, que j’aime surnommer Maximus, a tenu bon et je suis reconnaissante pour cela. La confiance en mon genou a augmenté jour après jour et finalement, je ne pense pas que j’aurais pu faire mieux.