Obry : la nouvelle étoile montante de l’escrime
Les remous au sein de l’équipe française d’escrime
Sur le plan international, l’équipe d’escrime française avait tiré sa révérence lors des Championnats du Monde à Milan, en juillet dernier, avec six médailles à son nom, dont un d’or. Ces récompenses étaient le reflet des efforts accomplis, mais également un rappel du chemin restant à parcourir avant les JO organisés sur le territoire national, sans que cela ne génère de crise ou tension majeure. Ce qui fut inattendu, toutefois, pendant la rentrée des escrimeurs en septembre, c’est le profond tremblement qui a secoué la structure qui, un an avant, dominait aisément la scène mondiale grâce à un record aux Mondiaux du Caire (8 médailles, dont 4 d’or).
L’éclipse de l’épée masculine française et son entraîneur
La plus forte des secousses a frappé le fer de lance de l’équipe, l’épée masculine, et son entraîneur, Hugues Obry. Ayant quitté son poste après les JO 2016 avec une médaille d’or par équipe à la clé, Obry était revenu en tant que sauveur après les JO 2021, menant cette fois Sun Yiwen, l’escrimeuse chinoise, à l’or olympique. Des rumeurs circulent actuellement selon lesquelles il ne serait probablement pas présent pour les JO à Paris en 2024 en tant qu’entraîneur de l’équipe tricolore. Apparemment, ses méthodes d’entraînement et son management ont été sérieusement mis en cause par ses escrimeurs lors de la reprise en septembre, le mettant dans une position précaire. Dans son groupe figurent plusieurs escrimeurs de poids, comme Romain Cannone, champion olympique et du monde en titre.
Tension et changement de direction pour le fleuret féminin
Le fleuret féminin français est également en proie à des défis. Le staff de cette discipline a dû être remodelé. Lionel Plumenail, à la tête de l’équipe depuis près de deux ans, a remis sa démission pour raisons personnelles juste après les Mondiaux à Milan, malgré que sa décision fut prise en amont de l’événement. Lors de ces Mondiaux, aucune escrimeuse française n’a pu dépasser les huitièmes de finale en individuel, y compris la tenante du titre 2022, Ysaora Thibus. Malgré cela, l’équipe a su rebondir pour remporter une médaille d’argent par équipe.
Des difficultés au sabre masculin
Le sabre masculin français traverse aussi une phase difficile. Plusieurs escrimeurs, dont le vice-champion du monde 2022 Maxime Pianfetti, ont exprimé leur souhait de rompre avec le routine de l’Insep et leur manager, Alain Coicaud. Ils souhaiteraient se rapprocher de Vincent Anstett, leur ancien entraîneur, qui a été démis de ses fonctions en mai dernier.
Une situation préoccupante avant les JO
La situation de l’escrime tricolore, à moins de dix mois des Jeux Olympiques qui la mettront en lumière dans le cadre unique et somptueux du Grand Palais, avec des objectifs de médailles ambitieux, implique que les choses doivent rapidement être remises en ordre. Qu’il s’agisse des tensions internes, des démissions ou des souhaits de changement de la part des escrimeurs, il y a urgence à trouver des solutions pour que l’équipe n’accuse pas un retard conséquent avant l’échéance olympique.